Les bâtisseurs du ciel

Connaissez-vous les Mohawks ? Ce nom n’évoque rien pour vous ? Et pourtant, en arpentant les rues de Chicago ou de New York, si vous levez la tête, peut-être serez-vous en proie au vertige……. Ce vertige, cette peur du vide, les Mohawks,
« acrobates du ciel » en étaient, parait-il, dépourvus….

 

Descendants de la Confédération des Iroquois, ils résidaient au Québec, en Ontario et dans le Nord-Est des Etats-Unis et leurs ancêtres guidaient déjà les hommes blancs à travers les rapides.

Vous avez dit vertige ?

En réalité, ils étaient tout aussi effrayés que nous à l’idée de marcher sur une poutrelle métallique à 200 mètres de hauteur, mais la peur leur était interdite ! Morris Freilich, anthropologue, est à l’origine de cette thèse, après avoir longuement observé les Mohawks au travail. Il explique que dans le cadre de leurs rites d’initiation, les jeunes Iroquois devaient prouver leur courage en prenant des risques, en réalisant des exploits dangereux.

Devenir « charpentier du ciel » ou « ironworker », travailleur du fer, était bien un de ces moyens……

 


 D’ailleurs, que penser de cette photographie extraordinaire, prise au 69ème  étage sur 70 que comporte l’immeuble du Rockefeller Center, par Charles Clyde Ebbets le 29 septembre 1932 et publiée dans le New York Herald Tribune, mettant en scène des hommes en plein déjeuner sur des poutres en métal, les jambes ballantes dans le vide…..

« Lunch atop a skyscraper » déjeuner au sommet d’un gratte-ciel.

Leur force, leur courage et leur sens incroyable de l’équilibre légendaires ont permis la construction de ponts, de gratte-ciels, de tours mythiques, témoignages du gigantisme de l’Amérique

 

Ce que l’on sait moins, c’est leur connaissance parfaite des bâtiments qu’ils ont construits et qu’ils ont pu mettre à profit dans la recherche de survivants de l’enfer de Ground Zero le 11 septembre 2001.

 

N’oublions pas qu’eux aussi avaient connu l’enfer car bon nombre d’entre eux sont morts en construisant le monde moderne…….Des héros…..quoi !